lundi 30 mai 2011

Dépression et rémission !

 D'abord la vérité: Mon blog a été interrompu en raison d'une dépression.
Mon moral et mon énergie ont chuté à vitesse grand G. ''Désolée il n'y a plus de service au numéro que vous avez composé.''
Je n'ai jamais eu honte de ce mal qui m'afflige. J'ai accepté dès le jour 1. Et j'ai remercié le ciel de ne pas avoir balancé le cancer, de la chimio ou une chirurgie majeure. J'ai considéré la dépression comme étant une jambette de la vie. Je ne me suis pas écouté. Ma tête et mon corps ont décidé de me passer un message clair. Merci bien reçu.

Le médecin de la compagnie a été clair: ''Karine vous avez tenu le coup parce que vous faites du sport. Beaucoup de sport. Ca vous a permis de poursuivre ce rythme de vie militaire que vous vous êtes  imposé avec votre horaire. Je vous ordonne de poursuivre toutes vos activités sportives, malgré la fatigue, les nausées les étourdissements et tout le reste.''

Je l'ai écouté à la lettre. Plus je m'entrainais, plus mon sommeil gagnait en qualité. Les seuls moments de bonheur pendant ces mois de noirceur se sont vécus sur mon vélo ou mon tapis roulant. Je vivais le moment présent. Écoutant ma respiration. Et je savais que ce mal qui me rongeait était passager. Un pas à la fois, un jour à la fois.

Pendant ces mois de congé forcé, j'ai redécouvert des moments de plaisir: Voir mes enfants en pyjamas un matin de semaine. Leur faire des œufs, du pain aux bananes et des muffins au chocolat pour leur petit-déjeuner. Je me suis surprise aussi à étirer les conversation sur l'oreiller avec mes garçons parce que l'horloge, mon ennemi juré n'avait plus à me hurler que j'avais dépassé mon heure de coucher !

Oui j'ai pleuré. Beaucoup. Je n'ai pas bronché pendant des heures. J'ai fixé le vide me demandant ou était la vraie moi. Mais j'ai accepté chaque moment. Même les plus douloureux, sachant très bien que j'en sortirais gagnante avec de nouvelles valeurs et des nouvelles priorités clairement identifiées.

Dépression sujet encore tabou ? Je ne sais pas. Je ne l'ai pas senti. Et ca ne m'a pas dérangé. J'ai accepté mon obstacle. Mon mari a été d'un appui phénoménal. À son retour du travail, bien gênée de lui dire que je n'avais rien fait de ma journée encore une fois, il souriait et disait ''Ah oui ? parfait, ca du te faire du bien!''

Aujourd'hui je vais mieux. J'ai encore des pertes de mémoire, des difficultés de concentration. Je ne peux toujours pas lire de livre. Mais je viens de terminer l'écriture de ce blog et je vous avouerai que j'ai les yeux plein d'eau. Je me dis Bravo, j'ai vraiment commencé ma guérison... je suis certainement en rémission.

37 commentaires:

  1. Karine, comment qualifier ton billet ? Magnifique. On sent qu'il y a chez-toi cette force, cette résilience qui ne pourra que te propulser encore plus loin. Reste sereine, continue d'avoir confiance en la Vie, sois remplie de gratitude: y'a des rayons tout chauds qui n'attendent que toi. Salutations à Super-Fred et les garçons, prends soin de toi !! xx

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  2. ..... que je suis content de te lire, malgré que je t'ai vu hier, ce qui m'a rendu très heureux, je suis tellement impressionné par ton courage, ton sourire d'hier m'a aussi fais du bien. Maintenant a nous aussi de continuer de te sourire de te dire que nous t'aimons et que nous apprécions qui tu es, ce que tu es,bonne journée, mauvaise journée, nous sommes, Sylvie et moi, disponible ! prends soin de toi!

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  3. Merci pour ce billet! Ça me fait beaucoup de bien de le lire. Je souffre d'un trouble anxieux généralisé et ma psychologue m'a dit que c'est l'entraînement qui me permet de continuer de fonctionner. Mais je me sens toujours sur le bord du précipice. Ce n'est pas facile. Je trouve que vous avez une superbe attitude et je vous souhaite d'aller toujours de mieux en mieux! Je vais certainement continuer de vous lire!

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  4. Heureux de voir que cette jambette de la vie vous a permis de reconnecter avec vos proches. Prenez soin de vous.

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  5. C'est vraiment un beau message d'espoir! Comme quoi, après la pluie vient toujours le beau temps!! Ne lâchez pas, vous êtes partie dans le bon bord comme on dit! :)

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  6. J'ai eu la larme à l’œil à te lire moi aussi. Tu es vraiment super d'avoir partagé ça.

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  7. Merci de ce témoignage Karine...
    Une porte qui s'ouvre pour d'autres qui ont aussi eu cette jambette!
    Je te souhaite le meilleur!

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  8. Bravo Karine pour ta franchise et ton honnêteté envers toi et les autres. Courage pour la suite! Quand tu veux pour le café! :)

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  9. Très inspirant de lire ce texte ce matin: je suis de retour au travail après trois mois d'absence suite à un épuisement professionnel . J'aurais décris les choses ainsi.

    Bonne chance et bravo pour le courage de dire !

    Judith

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  10. Mon Dieu que ton billet est touchant, Karine. Simple et rempli d'une authenticité courageuse. Bravo et merci d'avoir partagé ce moment de vie avec nous...Je te souhaite tout le bonheur possible.

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  11. Karine, j'ai toujours eu beaucoup d'admiration pour ton travail à la télévision. Je ne savais pas que tu étais aussi une athlète d'excellence ce qui me porte à te vouer encore plus d'admiration. Mais là ou je t'admire vraiment, c'est d'admettre, en étant une personnalité publique, que la dépression est une maladie qui touche tout le monde. Je viens moi aussi d'y passer et je sais que ce n'est pas toujours facile... mais il y a la lumière au bout du tunnel. Merci de partager et bonne chance.

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  12. J'ai été frappé par une dépression (burn-out) à l'université...une session de 28 heures de cours (quand on sait que la normale est 15 hrs) Frappé par cette fatigue, ces étourdissements, ce mal, qui s'est transformé en crise d'angoisse, j'ai tenté en vain de me trouver un sauveur. Un chiro (pcque j'avais mal au cou), un homéopathe, des médecins...ces derniers m'ont finalement prescrit un anti-dépresseur, du paxil. J'étais tellement désespéré, j'ai accepté. J'en ai prit deux...et je me suis dis que ça n'avait aucun bon sens de prendre ça à mon âge. Je donc jeté le flacon, et je me suis mit au sport...à tous les jours Jogging matinal, Squash, etc. J'avais tellement pas envie de ce sport...mais je me suis imposé ce calvaire durant quelques semaines, voir quelques mois. Et je crois que ce fut ceci la solution "miracle" que je cherchais. Je m'en suis finalement sortie. Et maintenant, je suis un beaucoup plus à l'écoute de mon corps...

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  13. Beau billet Karine. Il m'a vraiment touché. Courage pour la suite ... de tout coeur avec toi.

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  14. Mes hommages Madame pour ce billet touchant.
    Je vous souhaite une belle et douce remontée.

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  15. Bravo Karine.
    Bravo d'en parler avec une telle franchise.
    C'est dur, on voit du noir, on se demande pourquoi on nous a mis sur cette planète, et on réalise un jour, ou parfois avec une certaine lucidité, que la vie vaut la peine d'être vécue, même si parfois elle fait mal.

    <3

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  16. Bravo ! Prenez tout le temps qu'il faut pour prendre soin de vous et des vôtres... et le moment venu, nous serons bien heureux de retrouver votre sourire et votre bonne humeur le matin !

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  17. Karine, tu m'inspires! Bravo et merci pour ce témoignage. Je suis de ces filles qui aimeraient ajouter des heures dans une journée pour en faire plus: plus pour les enfants, plus pour le travail, plus pour se dépasser, se réaliser et mettre en branle des projets. Mais, il n'y a que 24 heures! Voilà, les quelques lignes que tu viens d'écrire m'incitent à me choisir et à aller m'entraîner ce soir. Je ferai un pied de nez à mon sentiment de culpabilité de ne pas être auprès de mes enfants, à mon bureau où il y a toujours du travail, à…, à…, à… Ma tête, ma gorge, mon sommeil, ma santé ne seront que mieux! Bonne route et au plaisir de te lire à nouveau.

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  18. Superbe billet. Tout comme toi. Superbe personne. Bravo d'en parler. Et bonne continuation :)

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  19. salut !karine .je temp courage à continuer ton combat ,tu est une femme forte et bonne chance !

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  20. Super texte, j'aime beaucoup vous lire sur ce sujet si tabou. Merci. Prenez soin de vous.

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  21. Vous faite preuve par ce billet d'un courage exemplaire. La vie goûte bien meilleur après.

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  22. Bravo a toi Karine!!!!! meme en Abitibi ton sourire nous manque le matin !!! tu es une femme admirable et pleine de courrage. Bravo de briser le silence - ADMIRABLE !!! s.v.p. Continue a prendre le temps de bien absorber la vie sur tous ses angles; meme si c'est d'etre assise dans ton lit a prendre soins juste de toi, ou de lire des histoires a tes enfants, de les regardés tranquillement dormir ou de rien faire du tout. Tu le mérite bien! tu sais p-etre que pas tout le monde va aimé mon commentaire mais souvent quand la vie me lance des défits ( comme le diagnostique d'autisme a mon garcon de 3 ans et maintenant ils s'enligne pour me dire que mon garcon de 2 ans aurait presque le meme T.E.D. ..... je regarde mon bebe de 7 mois et je sui ronger de peur et de tristesse, d'anxiété.. pourquoi la vie me lance tout ca a moi?) je me ''console'' en me disant que ''ca pourrait etre ben pire'' ma phrase fétish ;) aussi, je crois que la plus part dess humains on tendance a toujours vouloir plus, plus, plus et oublient trop souvent de prendre le temps d'apprécier ce que la vie leurs a donnés !! merci de paartager ton courrage! c'est contagieux !

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  23. Je vis des hauts et des bas comme tout le monde, mais je me compte parmis les chanceux qui n'ont jamais goute a la depreession. Ton billet nous a ouvert la porte dans ton monde, un monde qui est trop souvent cache. Merci de nous montrer les obstacles, mais surtout la guerison. Continue ton combat. Continue la vie. Et continue d'ecrire.

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  24. Un grand merci pour ta franchise face à cette petite embuche de la vie, qui parfois nous oblige à nous occuper des vraies valeurs qui nous entourent et qui font en sorte qu'on ait vraiment envie de passer nos journées à nous dépasser soi-même: nos enfants!!

    C'est comme si c'est eux qui nous lancent un cri du coeur et qui ne demandent qu'un peu plus de l'attention que l'on consacre trop souvent à la superficialité quotidienne...

    Alors tu devrais aussi remercier tes enfants qui t'ont demandé de leur accorder davantage de temps et d'amour!!

    Et finalement, merci à toi de nous montrer c'est quoi le vrai amour d'une mère pour ses enfants! xx

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  25. Bonjour Karine, avec ton témoignage d’hier, je viens de réaliser que je vie un dépression moi aussi, sans avoir vu un médecin. Trop de points en commun, horaire décousus, stress du sommeil, la question de toujours, vais-je dormir assez cette nuit? perte totale du plaisir, une vie familiale bien parfois trop remplie,etc,etc. La grande différence, dans mon cas la partner de vie et mère de mes enfants m’a lâché alors j’ai eu un deuil d’amour vivre, pour débuter le tout, mais au-delà, Mme dépression m’attendait. Hier en t’écoutant alors que je conduisais, je me suis garé un moment pour t’écouter, et je me suis mis à pleurer à chaude larmes. Tu venais presque mot-à-mot de décrire ma vie en ce moment.
    Je te souhaite bonne chance, bon retour et moi, je vais consulter. Moi aussi j’ai des obligations et jusqu’il y a un an, ma vie était celle que je souhaitais, et aujourd’hui, elle ne me procure aucun plaisir alors que je sais que je la voulais. Moi aussi j’ai hâte de retrouver mon sourire auprès de mes filles. Te voir à la TV de nouveau, sera la confirmation que moi aussi je vais finir par retrouver celui que je ne suis plus.

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  26. Bonjour Karine,

    Merci de ce témoignage touchant et essentiel.
    Tu m'as inspiré un billet ce matin sur le blogue Soirée de filles sur Châtelaine. Ma dépression remonte à plus de 10 ans, mais je dois souvent me rappeler les leçons apprises.

    Courage pour la suite !
    Marie-Lyse

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  27. je me disais aussi que tu etais silencieuse...
    La depression arrive a tout le monde. Et je suis d'accord avec toi le sport est la cle de la survie ca a marche pour toi ca a marche pour moi...
    Laches pas ! Et prends soin de toi

    Karo

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  28. (partie 1 de 3)
    Je ne vous connais pas, mais content que vous alliez mieux. J'imagine que c'est différent pour tout le monde. Pour moi dépression est un état comme être triste, mais est-ce que les symptômes sont causé par la dépression ou le contraire? J'imagine encore là que ça dépend des personnes.

    J'ai moi-même connu une grande descente (j'ai eu des problèmes de santé plus jeune, avec la maladie de Crohn, mais j'étais toujours une bombe d'énergie avec un gros sens de l'humour même dans les moments les plus rough, les gens se demandaient comment je faisais, j'étais bien sûr fière de mon attitude, mais là, c'était plus que rough! Les gens avait de la misère à comprendre et moi "le smart" inclus). J'ai _TOUT_ lacher ou presque (je suis encore en vie, eh!), je ne pouvais pu vraiment "fonctionner". Même ne travaillant plus, j'ai atteint mon moment le plus riche de ma vie, mais... je m'en foutais, ma vie "était [probablement] fini". J'ai un sens de l'humour "débile" qui fait doûter bien des gens, rire plusieurs, agace plusieurs, etc. --- mais ce sens de l'humour, il est parti, gone, arriverderchi.

    Pourquoi c'est arrivé? C'est dur d'être catégorique. Ça faisait quelques années que j'accumulais de petits problèmes fatiguants, qui me dérangeait du moins et qui semblait être permanent (maux de têtes journaliers, corps flottants, blépharite, certaines sensations corporelles fatiguantes, etc.). Ça me dérangeait beaucoup, mais malgré tout, même si moins "up", par moment j'avais encore mon petit côté "clown jack ass". Et avant la descente, j'ai été dérangé par des choses (sonorité) d'une nouvelle demeure que je venais d'acquérir (gros investissement immobilier...), pas longtemps après début d'acouphène (suite à plusieurs problèmes du genre depuis plusieurs années, pourtant je ne suis pas très vieux!), reçu un coup sur la tête en faisant du sports juste après! (alors y'a l'hypothèse de la commotion ou quelquechose qui s'y rapproche, mais jamais confirmé -- et avec mon historique récent de maux de tête, ce n'était pas de bonne augure), etc. Ça l'a pris 2 semaines après le coup sur la tête et j'avais de la misère à réfléchir sans me sentir mal.

    Pour moi, ça reste des problèmes physiques qui sont devenus trop grand. Mais peu importe le mot employé pour décrire le problème, dépression, downfall, etc. -- c'était la noirceur. J'ai eu les idées noires. Après plusieurs mois à me réveiller chaque nuit au bout de 3h, à me réveiller avec la tête bizarre (sans que ça soit un gros maux de tête, ça me faisait sentir très très mal), cet acouphène, etc. -- je ne voyais aucune fin, à part la fin d'une vie acceptable ou tolérable. J'avais même laissé l'entreprise pour laquelle je collaborais depuis les débuts de leur projet (soscuisine.com) et dont je prenais beaucoup de responsabilité. Même s'il dépendandait beaucoup de mon implication et que j'essaye de faire fonctionner le projet, je les ai "laissé tomber" contre mon gré... malgré leur déception et le fait qu'il venait de perdre leur "général", mes patrons ont restés d'un grand soutient, croyant en moi. En fait tout le monde "croyait en moi", sauf moi qui doûtais beaucoup de mon corps. En fait avant cet épisode, je devenais plus positif comme certains de mes problèmes physiques des dernières années s'atténuaient, je venais d'acquérir un immeuble à revenu comme je voulais depuis quelques années, etc. -- malgré que j'étais plus positif, ça m'a frappé! Qu'elle ironie! Il me semble que ça ne fit pas avec "la dépression".

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  29. (partie 2 de 3)

    Pourtant avant d'être "déprimé", et après ce coup de tête... j'ai été à l'hôpital (c'est rare, même quand j'ai eu des problèmes dans le passé que je vais si vite et que je m'inquiète, mais je sentais que de quoi n'allait pas bien), bien sûr personne n'y trouvit rien. Je reste persuadé qu'il y a de quoi, mais je ne peux blamer les autres, ils ont essayé avec ce qu'ils savent et tout n'est pas aussi simple qu'on le voudrait.

    J'ai tenté de passé les journées chez moi en jouant à des jeux que je pouvais finir rapidement. Mon dieu que j'en ai joué, ça aidé à passer le temps (et là j'ai sûrement certains bons souvenir de ces jeux malgré que souvent je pleurais tellement je me sentais mal et que l'espoir était mince). Je me suis même ramassé à l'hopital pour "les fous". Bravo champion! Certains symptômes sont même devenu plus grave là-bas... je crois que c'était les effets secondaires d'un des "médicaments" (dont je ne croyais pas du tout) qu'ils ont arrêté après cela. Ensuite c'était plus tolérable, mais j'étais là, avec les gens qui me disait d'aller prendre ma douche alors que pour moi c'était rendu un gros effort. Ma barbe et mes cheveux ont poussé... jusqu'à ce que mon père me force à me faire tondre tout ça, etc.

    J'essaye d'aller vite, mais malgré tous ces détails, je peux vous dire que c'était dur. Très dur. Peu importe si "dépression" est le bon mot, si c'est la cause ou la conséquence, on ne peut juger quelqu'un qui se sent très mal (que ça soit physiquement ou même émotivement -- ps. je suis généralement en très grand contrôle de mes émotions, c'est pour ça que je dis cela, même ouvert c'est dur pour moi de comprendre quelqu'un qui se laisse abattre par des émotions, mais je suis qui pour juger?).

    Ironiquement à un moment donné, à l'hopital, j'ai recommencé à faire des push-ups (malgré le désespoir, que je croyais que ma vie était terminé, ce n'était pas ce que je voulais, loin de là... j'aime trop la vie... j'aimerais être éternel, en santé, etc.), demandé au docteur de m'inscrire à leur gym, etc. --- j'avais essayé de faire cela à la maison, mais ça ne tenait pas longtemps... mais là j'ai ré-essayé et je crois que ça m'a aidé ou motivé.

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  30. (partie 3 de 3)

    Mes problèmes principaux était des sensations à la tête "très dérangeant", et l'acouphène. Mon scénario le plus positif était que les sensations à la tête s'atténue (comme cela arrive pour certains avec des commotions) et que je puisse tolérer mieux l'acouphène durant une bonne partie de la journée. Et quelques temps après, c'est un peu ce qui est arrivé. Ce n'était pas parfait, ce ne l'ait pas encore. J'entend présentement mon acouphène, ce n'est pas le pire qu'il existe, mais pour moi qui est attentif aux détails, qui utilisait le silence pour se calmer, etc. -- c'est pas le genre de problème que je voulais. Je serais très très content si ça arrêtait un jours.

    Mais bon ceci étant dit... je suis revenu à soscuisine.com, j'ai recommencé à faire du sports (badminton et ultimate frisbee), et mon sens de l'humour recommence à se faire sentir et probablement même déranger certains! :D Je ré-écoute même plus de musique, etc.

    Loin d'être parfait, je ne suis pas des plus contents de certains symptômes, mais je me sens mieux, beaucoup mieux que quand je me sentais mal. Si je rencontre quelqu'un, je peux lui parler, j'ai des choses à dire, je ne suis plus le muet que j'ai été pendant presque un an. Je ne suis plus celui assis au bout du sofa incapable de s'exclamer de joie lors d'un but du canadiens alors que quatre gars à côté de moi sont dans les airs toute heureux.

    C'est une autre vie, et je vais faire en sorte de l'apprécier.

    Tout ça pour dire, peu importe ton problème Karine (dépression, épuisement, ou autre), ne lâche pas! De mon point de vue, même si la réalité est probablement pas aussi facile que ton article le communique (ça toujours l'air plus facile pour les autres, hein?), tu gères cela très bien avec une bonne attitude. Fait les bonnes choses. Tentes de bien dormir, bien bouger, et t'occuper. T'as peut-être besoin d'une pause et ton corps te le dis.

    T'es une championne! Si jamais t'as besoin de support n'hésite pas à me contacter ou au moins souvient toi que y'a toujours de l'espoir même si ça semble long! Take care.

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  31. Bon matin Karine!
    Cet article sur ton blogue, j'aurais pu l'écrire, tant que je me suis reconnue, mise à part le sport! 2009/2010 fut la préparation inconsciente de ma dépression. Octobre fut un point de non retour!

    Se questionner sur son vrai moi, jour après jour est un signe que notre vie est sur le point de changer. Je suis fonctionnaire depuis 15 ans et je gère un assez gros budget (j'ai toujours détesté les maths) et je ne pouvais plus accepter de me lever chaque matin et aller travailler à cet endroit. J'ai 44 ans et étant anxieuse de nature, j'avais la certitude qu'en janvier j'étais pour mourrir et je n'étais certainement pas pour perdre le temps qui me restais.

    Après une visite chez mon médecin pour un papier qui me permettrais de travailler 4 jours par semaine, lorsque je suis sorti du bureau du médecin j'avais un papier pour arrêt forcé .... et une prescription d'Effexor! malgré ma réticence et mon refus de prendre ce médicament, j'ai dû me résigner et accepter! Une semaine à pleurer, à subir les effets secondaires etc etc

    Ayant une nature un peu plus artiste que comptable, mon vrai moi a commencé à enlever les couches de la fausse moi, petit à petit!

    Après 4 mois, je suis revenus au travail avec un petit peu du nouveau moi. Ce n'était pas seulement professionnellement mais aussi dans ma vie privé! Je passes encore les détails, mais j'ai frôlé la séparation durant ces moments...

    J'ai une fille de 17 ans et je voulais qu'elle sache que dans la vie, nous pouvons faire tout ce que l'on veut...

    Maintenant je suis heureuse et je prépare ma prochaine carrière de designer intérieur en m'inscrivant au collège Lasalle. Je fais ressortir mon côté créatif!

    Oui je suis heureuse et surtout j'ai accepté qu'il faudra que je prennes de l'Effexor pour le reste de mes jours. Mon anxiété me rendait malheureuse et prisonnière de mon faux moi.

    Oui, ton article m'a interpellé et je me suis reconnue! Bonne chance dans ton nouveau défi à TVA sport! Xx

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  32. Merci d'avoir écrit ce témoignage, bien qu'il ait sûrement été très difficile de le faire. La beauté de partager votre récit est que cela permet à d'autre, comme moi, de se reconnaitre et d'admettre que nous ne sommes pas infaillibles en tant que femme de carrière, mère et épouse...

    Vous lire m'a permis de faire des liens entre ma perte de concentration et de mémoire et la dépression et m'a fait réaliser qu'il fallait en parler plutôt que de me taire...

    Merci mille fois pour ce précieux témoignage et tous mes souhaits de succès et de bonheur dans vos nouvelles entreprises :-)

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  33. Je viens de remonter d'un épuisement professionnel et je me suis reconnue à la lecture de ton témoignage.

    Je viens de débuter le sevrage de médicament et je me porte bien. Je suis de retour au travail à temps plein depuis avril. Je cherche encore parfois mes mots et il me reste une petite fatigue, mais je vais très bien.

    Je me compte également chanceuse que la vie ne m'ait envoyé que cette jambette plutôt que comme d'autres, un arrêt plus difficile. J'ai dû changer graduellement ma façon de voir les choses et de vivre. Je prends plus de temps pour moi, pour les plaisirs du quotidien. Je recommence peu à peu à m'entraîner, mais sans me pousser aux bout de mes limites. J'écoute mon corps et le respecte.

    J'ai 35 ans, mais j'ai l'impression d'avoir acquis toute une sagesse avec cette épreuve qui me semblait insurmontable à un certain moment. Je ne pouvais plus lire, écouter la télévision, comprendre l'anglais, suivre une conversation un à un et encore moins en groupe, conduire ma voiture, etc. J'ai eu l'impression de passer d'un cerveau de 100 watts à un de 2 watts.

    J'ai vraiment hâte de vivre sans médication, dans trois mois ce sera le cas.

    Je suis chanceuse car j'ai un travaille qui me passionne, un amoureux en or et des amies qui sont toujours là pour moi. Je n'ai jamais perdu le goût de vivre et je n'ai jamais été déprimée outre mesure sauf quand je trouvais que je ne prenais pas du mieux au rythme que j'aurais voulu, car même en rémission, je voulais la perfection.

    J'ai été en arrêt de travail complet pendant six mois et en retour progressif pendant quatre mois. Dix mois à prendre le temps de connaître mes limites, savoir les identifier et les respecter. Dix mois à vivre seulement pour ma santé, prendre le temps de m'arrêter et de voir la beauté qui m'entoure et la chance que j'ai d'être sur terre.

    Je vais beaucoup mieux et je suis fière de moi. Je suis une survivante, j'espère m'en souvenir longtemps afin d'éviter d'y retourner.

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  34. Merci! Aujourd'hui fut le premier jour depuis 8 mois que ma soeur ma dit comprendre ce que je vivais grâce à l'article parlant de votre dépression qui a parut dans un magazine malheureusement, je ne me rappelle plus lequel..... Je suis en arrêt de travail depuis 8 mois pour un épuisement professionnel et une dépression majeur, contrairement à vous je suis incapable encore aujourd'hui de faire de l'activité physique plus que dix minutes à la fois mais j'y parviendrai j'en suis sûr. Il est difficile de croire que notre corps peut nous envoyer des signaux de cette façon pour nous arrêter. Pour moi aussi, il semble que la dépression a pris le dessus sur un arrêt cardiaque ou un de ces super cancer pour me stopper et j'en remercie le ciel...... Aujourd'hui, à je me rend compte que je ne sais pas ce que j'aime et je trouve cela vraiment particulier... à 49 ans je dois apprendre à me choisir et à m'aimer avant de le faire pour les autres, avec un bon médecin et une ecellente thérapeuthe nul doute que j'y parviendrai mais naturellement selon mes deux phrases fétiche....Petit train va loin et un jour à la fois..... Merci de patager ce moment difficile avec nous cela nous rassure tellement..... Ghislaine

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